Si le mot sororité émerge dans les années 1970, il recouvre une réalité historique plus ancienne ancrée dans les luttes féministes. La sororité est une solidarité constituée ou renforcée par le partage d’expériences sociales, politiques, et culturelles similaires. Dans les œuvres de Turiya Magdalela, les collants cousus entre eux sont le symbole d’un esprit de corps, d’une façon de ne faire qu’une. Chez Frances Goodman, c’est à une expérience commune de l’oppression que l’artiste fait référence : faux ongles, faux cils, maquillage, autant de signes outrés d’une féminité globale, socialement construite. Lutter pour l’indépendance, non pas seulement de soi, mais de tout un peuple : Daniel Otero Torres réalise, dans ses œuvres, l’alliance de femmes rebelles, combattantes se tenant épaule contre épaule dans l’exposition.