Pour son exposition Violent Treasure sur les vitres du Palais de Tokyo, Futura 2000 déploie un nuage de pigments corrosif et vaporeux, contaminant l’architecture du centre d’art et révélant un flash radioactif qui étend l’horizon. Alors ses vibrations de couleurs blanche, noire, jaune et orange se propagent ici par jeux d’expansion et de recouvrement chaotiques, entrecoupés de lignes nerveuses et d’ellipses furtives.
A la fin des années 1970, le surgissement du graffiti sur le métro new-yorkais a secoué l’histoire de l’art. Cette nouvelle fièvre picturale rythmée par des sonorités
Hip-Hop, résonnait alors avec les révolutions technologiques, l’accélération du monde et ses traumatismes (la guerre du Vietnam, les ghettos, les tensions raciales). Issu de la seconde génération du graffiti américain, Futura 2000 est une légende : son nom (inspiré notamment du film de Stanley Kubrick « 2001, l’Odyssée de l’espace »), sa vie et sa peinture ont marqué les prémices du mouvement et ses évolutions à l’ère du numérique.
Toujours visionnaire et multimédia, redoutant d’être enfermé dans son passé, Futura 2000 anticipait dès 2001 :