La fête est une pause dans le labeur, le jour de relâche où les membres d’un groupe humain se réunissent dans la célébration. Par glissement, le terme en est venu à définir également le sentiment de joie, de liberté qui accompagne la célébration, mais aussi l’espace (privé ou public, fermé ou ouvert) dans lequel les membres se réunissent. Chez Richard Kennedy, la fête s’invite par une influence de la scène du clubbing new-yorkais, dont l’artiste fait partie, sur son travail pictural joyeux, explosif, et camp. Dans l’installation d’Aïda Bruyère, la fête est finie (ou à venir ?), mais l’espace en porte les marques et suggère son caractère ambivalent (ce moment d’émancipation est aussi celui lors duquel circulent des images préconçues des corps). L’absence (fin de partie ? Attente d’un retour ?) est aussi au cœur de l’œuvre de Bili Bidjocka : une table vide, une invitation au rassemblement, mais une consommation qui n’aura pas lieu, selon le titre de l’installation.