Joy Episalla est artiste. Son travail d’archéologie personnelle pousse la photographie et la vidéo sur le territoire de la sculpture, témoigne du temps et de l’histoire à travers les dé/constructions des choses et des lieux. Sa série de foldtograms développe un processus de photographie sans appareil photo, de papiers soumis à la lumière, puis plongés dans des bains chimiques dans ce qu’Episalla appelle « le mauvais ordre », à l’encontre de la chronologie de la chambre noire. L’enchevêtrement invocatoire du temps et des matériaux rappelle la foudre, les affluents, les terres desséchées, dans une association avec la chair, les synapses et la cartographie cellulaire. Son road movie As long as there’s you, As long as there’s me (2023), issu de l’observation de la vie quotidienne dans l’espace social, du monde naturel et de l’environnement construit, atteste du pouvoir du regard et de l’écoute attentive, et de l’appartenance. Joy Episalla est membre de fierce pussy.