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Vue de l’exposition de Julius von Bismarck, « Die Mimik der Tethys », Palais de Tokyo (20.02.2019 – 12.05.2019) Courtesy de l’artiste et de Sies + Höke (Düsseldorf), alexander levy (Berlin), Marlborough Contemporary (Londres / New York) Photo : Aurélien Mole

Julius von Bismarck

Die Mimik der Tethys
Du 20/02/2019 au 12/05/2019
Inspiré par la figure de Téthys – déesse marine de la mythologie grecque, fille du ciel (Ouranos) et de la terre (Gaïa) –, Julius von Bismarck imagine le projet inédit « Die Mimik der Tethys » (les expressions de Téthys), pour lequel il déplace les océans. C’est du moins la sensation induite par la balise maritime suspendue au-dessus du palier d’honneur du Palais de Tokyo, corrodée par le sel marin et recouverte d’algues séchées. Animée d’un mouvement perpétuel, la balise reproduit à l’identique les actions de son emplacement d’origine, au large de l’Atlantique. C’est ainsi que le visiteur se retrouve métaphoriquement sous l’océan, et ressent en direct le ressac de ses vagues, tantôt caressant, tantôt déchaîné.
L’artiste travaille sur la perception humaine de phénomènes naturels, que ce soit par le biais d’interventions d’une grande technicité ou par de simples gestes in situ. Ainsi qu’il l’exprime, « il s’agit de l’image parfaite que nous avons de la nature. En réalité, elle ne ressemble pas à un tableau de Caspar David Friedrich ». La sensation étourdissante créée par sa balise en mouvement présente en effet une vision détournée ou modifiée de la nature, transformant le bâtiment en un monde sous-marin, rythmé par un pendule géant n’obéissant qu’à lui-même.
« Die Mimik der Tethys » fonctionne comme un baromètre des humeurs de la nature. Alternance aléatoire de moments de calme et de violence, cette installation hypnotique plonge le visiteur au coeur d’un rapport immersif à la nature. Loin d’être idéalisée, cette dernière s’empare du Palais de Tokyo et se dévoile sous ses traits les plus instables, une infatigable houle qui rappelle l’osmose si fragile qui nous relie, tout autant que notre désir vain de maitriser notre environnement, au risque de le détruire irrémédiablement.

« Il y a de nombreuses manières de créer la réalité. Il y a toujours un intervalle entre la réalité théorique et la réalité subjective. Je veux créer des situations dans lesquelles vous avez l’occasion de reconfigurer votre perception. »

L’œuvre de Julius von Bismarck est réalisée en co-production avec l’Association Anna Morettini et avec le soutien de Gabriele & Peter Schwartzkopff.

Elle est développée techniquement en collaboration avec Martin Schied et Max Kriegleder.

Pour son activation, un capteur de déplacement est installé sur l’une des bouées qui délimite le site d’essais SEM-REV au large du Croisic (Loire-Atlantique), propriété de Centrale Nantes, grande école d’ingénieurs et établissement de recherche qui travaille depuis 30 ans sur les Énergies Marines Renouvelables.

 

AVEC LE SOUTIEN DE