Les 1er et 2 juin, avant la fermeture estivale et le passage de la flemme olympique, le Palais de Tokyo propose de vous dorloter en explorant les fonctions sensibles et thérapeutiques de l’art. En plus des 5 expositions du moment, le Palais devient un grand corps vivant, animé par un ensemble d’ateliers de pratique plastique, de performances et de concerts au gré de votre déambulation dans le bâtiment, entre soin du corps et de l’esprit, repos et transmission de savoirs pratiques, compositions de boissons naturelles et musicales, siestes et médiation sur le vivant.

Pour tous les âges et tous les publics. 

• Le Palais de Tokyo s’anime pour une soirée de performances musicales. D’un côté, Vica Pacheco, qui, grâce à ses instruments en céramique et au flux vivifiant de l’eau, orchestre des mélodies énigmatiques. De l’autre, Inès Cherifi, qui, armée de son violon électronique, tisse un lien entre la musique classique et les sonorités contemporaines de la techno et de l’hyperpop. Chaque artiste propose un voyage à travers des dimensions sonores inexplorées, promettant une immersion totale dans leurs univers uniques.

• Teinture naturelle avec Emma Lou Burkel : Vous ne soupçonnez pas l’étendue de ce que vous pourrez obtenir avec un citron, deux avocats, une grenade et un peu de vinaigre blanc. Cet atelier vous enseignera de vieilles recettes de teintures naturelles pour donner une seconde vie à des tissus mis au rebut. Un atelier qui sent fort le choux rouge, l’amour du recyclage et des couleurs vibrantes.

• “Travailleur de beauté” avec Anaïs Touchot : En gros pâtés ou fines volutes, Anaïs Touchot se propose de vous manucurer en revisitant les chefs-d’oeuvres de la peinture du XXe siècle. Vous pourrez aussi vous essayer à l’art de la copie de maître en nail art pour connaître l’histoire de l’art jusqu’au bout des doigts.

• Tisanes avec Simple Pied : Artiste et herboriste, Mathis Perron (Simple Pied) propose un atelier de découverte des herbes aromatiques et médicinales qu’il cultive en Charente Maritime. Relaxantes, les boissons qu’il concocte sont aussi des vecteurs de transmission de savoirs pratiques et des espaces de réflexion sur le vivant.

• Soins énergétiques avec Violaine Le Fur : Artiste pluridisciplinaire et musicienne, Violaine Le Fur s’intéresse à la dimension thérapeutique de l’art et aux pouvoirs de guérison de certaines œuvres. À l’occasion de ce week-end, ses soins énergétiques se transmettent par le biais des sons produits par son souffle dans des conques marines. Elle déploie une installation dans laquelle elle partage ses recherches avec les artistes Bebson de la Rue et Luc Masala. Des correspondances entre art et soin qu’elle développe avec le Yoké collectif en collaboration avec Ndaku Ya la Vie est Belle (RDC) et la Villa Nyege (Ouganda).

• “Dans les nuages” avec les médiateurices du Palais de Tokyo (jeune public) : Imaginez que virevolte dans le ciel tout ce qui vous passe par la tête. Qu’en regardant les nuages, vous voyez apparaître des formes et des couleurs incroyables. Venez créer des sculptures volantes pour envoyer vos rêves dans les airs au cours d’un atelier en apesanteur autour des expositions de la saison.

• “Musique climatique” avec les médiateurices du Palais de Tokyo : Un atelier de composition musicale pour explorer les possibilités sonores de l’eau dans tous ses états. Vous construirez des jardins miniatures qui deviendront autant d’instruments de musique grâce à un système de tables sonores. Vous pourrez également repartir avec vos îlots pleins de graines qui pousseront là où vous les déposerez.

Si le Palais de Tokyo, gigantesque bloc de marbre et de béton, n’est pas connu pour ses jardins, cette visite des jardins vous conduira pourtant dans ses jardins cachés, à l’intérieur comme à l’extérieur. 

Ce week-end, la Friche ouvre ses portes au public. Cet espace situé au cœur du Palais de Tokyo est un lieu collectif de travail, de réflexion, de production, de rencontres et d’accalmie pour des artistes, des collectif·ves, des chercheur·euses, des revues. Dans une logique d’écosystème, elle nourrit organiquement et « naturellement » l’institution, anime ses réflexions et ses projets. En lien avec l’exposition « Dislocations », vous pourrez rencontrer les artistes Nge Lay et Aung Ko qui ont quitté la Birmanie après le coup d’Etat de 2021. Mais aussi Agnė Jokšė et Anastasia Sosunova qui préparent la saison culturelle de la Lituanie en France à l’automne 2024, ainsi que le collectif Mouhawalat invité à poursuivre le projet « Morshed » qui vise à collecter des outils de transmissions intergénérationnelles à destination des jeunes artistes.