La notte é il mio giorno preferito est une réflexion sur le rapport à l’Autre à travers une méditation sur les animaux et les écosystèmes dans lesquels ils vivent.

Le spectacle s’inspire de la pratique, esquissée par Baptiste Morizot dans l’essai Sur la piste animale, du traçage philosophique : l’exercice de suivre les chemins parcourus par les animaux sauvages pour tenter d’emprunter leur regard et de deviner les possibilités d’action, en suivant la position ontologique formulée par l’anthropologue Eduardo Viveiros de Castro.

L’animal et le végétal, l’organique et l’inorganique se confondent dans l’espace obscur de la forêt nocturne ; des glissements de terrain et des appels éclatent, brisant le calme. Des signaux mystérieux et des outils perceptifs, inspirés de différentes espèces, constituent son tissu conjonctif. Une forêt ni vierge ni idéalisée, mais techno-naturelle, qui intègre et transforme les empreintes laissées par ses habitants.

Le titre La notte è il mio giorno preferito (La nuit est mon jour préféré), tiré d’une lettre d’Emily Dickinson, fait référence à l’obscurité en tant qu’espace de présence absente de l’animal, comme lieu d’intuition.