FALZ / JOK'AIR / RIM'K

Le 31/08/19, de 20h à 21h30  

Performances live dans le cadre de l’exposition Prince·sse·s des villes

À quelques jours de la clôture de l’exposition Prince·sse·s des villes, le Palais de Tokyo organise une performance live inédite réunissant trois artistes internationaux, FALZ, JOK’AIR et RIM’K.
Leurs flows déploient de nouvelles zones d’ombres qui se confrontent à l’architecture brute du centre d’art et prolongent les paroles de Michel Berger qui affirmait que les prince·sse·s des villes veulent briller comme une étoile filante, vivre plus vite que les autres, avoir un pied dans le futur et obéir à leur nature. Puisque rien ne dure vraiment.

Pointure de scène musicale nigériane, Falz a fondé le label Bahd Guys Record. Diplômé en droit, fils de l’activiste Femi Falana, Falz chante les tensions qui frappent le Nigéria tandis que l’Afro Pop inonde les ondes du monde en devenant de plus en plus mainstream. Son vidéo clip This is Nigeria, censuré dès sa mise en ligne sur Internet, est une réponse corrosive au morceau This is America de Childish Gambino qui dénonçait les violences policières racistes aux États-Unis. Aujourd’hui exposé en format XXL au Palais de Tokyo, le clip de Falz dépeint un portrait sombre du Nigéria, entre pauvreté, drogue, corruption, jeunesse dorée au pétrole, omniprésence de l’église évangélique et terrorisme de Boko Haram. Depuis, Falz enchaine les tubes et les déclarations coup de poing, ce qui lui a valu d’être récompensé en tant que « meilleur rappeur Africain » décerné par les All Africa Music Awards (AFRIMA) en 2018.

« Le ventre vide, ma haine est viscérale / Je viens de la ville, des misérables », chante Jok’Air, qui se présente comme « un jeune Parisien affamé et sauvage. » Un an après « Jok’Rambo », succès critique et public qui posait les bases de son style, Jok’Air prouve une fois de plus sa place unique dans le paysage rap français. Un titre qu’il conserve et dépasse avec ce deuxième album, « Jok’Travolta », comme une poésie charnelle et profondément urbaine, portée par cette voix éthérée et teintée par « la mélodie des quartiers pauvres », ces hyper-lieux d’où naissent de nombreux prince.sse.s des villes. En 2016, Jok’Air chantait avec Nekfeu : « On rêve de briller comme Paris la nuit, sous ses lumières / J’ai traîné, j’ai erré, j’ai zoné et j’ai dormi toute la journée / Princes de la ville / On va tout faire pour devenir les princes de la ville / Tu seras ma princesse, on va devenir les princes de la ville / On rêve de briller comme Paris la nuit, sous ses lumières / J’ai traîné, j’ai erré, j’ai zoné et j’ai dormi toute la journée. »

Tonton du rap français, Rim’K est l’un des membres fondateurs du 113, groupe légendaire qui a secoué la chanson française dans les années 1990. Avec la Mafia K’1 Fry, ils ont imposé Vitry et le 94 dans le paysage musical français. Dès sa sortie en 1999, l’album Les Princes de la ville est une déflagration. Enchainant les titres désormais classiques, « ambitieux, parfois vicieux », l’album a marqué son époque et a inspiré le titre de l’exposition Prince.sse.s des Villes, un remix de ceux du 113 et de Michel Berger en écriture inclusive. Depuis, Rim’K continue de tenir le pavé avec sa carrière solo, renouvelant son flow mutant et hybride, du kickage à la trap en passant par des envolées à l’autotune. Mélangeant les rythmes et les mondes, RIM’K enchaine les featurings, des Daft Punk à Ninho, et produit des morceaux pour le milieu du cinéma. Autant de projets qui permettent à Rim’K de rester au summum, tandis que son album fête ses 20 ans, l’âge de toutes les insolences.