Gros plan de tentacules de corail rouge-orange vibrant ou d'anémone de mer, doucement éclairés sur un fond sombre, mettant en valeur la texture complexe et les formes ondulées de l'organisme sous-marin.

1002ème nuit : l'ailleurs aperçu

Le 02/12/2022 De 19 h à 21 h

Avec Edward Owens, Jacqueline Lentzou, Ulrike Ottinger, Payal Kapadia et Maureen Fazendeiro

« La 1002e nuit » est un cycle de projections et de rencontres avec des artistes conçu en lien avec l’exposition Shéhérazade, la nuit. Cette troisième séance, intitulée « L’Ailleurs aperçu » a été imaginée par Taddeo Reinhardt, dont la pratique curatoriale se situe à l’intersection de l’art contemporain, de la photographie et du cinéma. À travers une sélection de films courts aux accents mythologiques, ce programme s’intéresse aux possibles manifestations et apparences d’outre-mondes dans le réel. Il réunit des films d’Edward Owens, Jacqueline Lentzou, Ulrike Ottinger, Payal Kapadia et Maureen Fazendeiro.

« Notre peau absorbe la culture et ses hypocrisies en traversant la terre et les bizarreries du temps. Mais c’est un paquet de rêves aux cordes dorées qui se dissout dans l’autre monde. »

– Fanny Howe, To be buried where, 2020

Dans les franges de quelques réalités des choses se passent et sous leur pression, les lignes se brisent et se fissurent. Qui peut s’y engouffre et s’y active : un œil curieux ou amoureux, les astres, des figures bariolées, des voix, des fantômes, des croyances…
Se peut-il que toutes ces choses aient lieu au même moment, et que l’équilibre du monde s’en trouve perturbé?

Private Imaginings and Narrative Facts (1968-70) d’Edward Owens

Intitulé à l’origine Mildered Owens : Toward Fiction, en hommage à la mère du réalisateur – figure proéminente dans le film – ce court métrage est un portrait silencieux d’une série de visages anonymes dans des espaces domestiques.

« Un montage d’images fixes et animées, mêlant et alternant des personnes noires et des personnes blanches, le fantastique et le réel, une suite présidentielle et la cuisine d’une mère : une évocation sensible et poétique à la manière du “Remembrance” du cinéaste. Brillamment colorée et nostalgique, elle comprend une transformation magique du collage pictural et de la sensibilité photographique immobile en un temps et un espace cinématographique. »

– Charles Boultenhouse

Durée: 6 minutes 

The End of Suffering (2020) de Jacqueline Lentzou

Sofia est paniquée, encore une fois. L’Univers décide de la contacter. Un dialogue à bâtons rompus. Une symphonie planétaire pour Mars, où les gens rêvent éveillés et se battent par amour.

Durée: 14 minutes et 15 secondes

Usinimage (1987) d’Ulrike Ottinger

Un montage de documents sur l’architecture industrielle et les paysages urbains de Berlin et de scènes de la trilogie berlinoise d’Ulrike Ottinger :

Ticket of No Return
Freak Orlando
Dorian Gray dans le miroir de la presse jaune.

Des décors industriels et urbains sélectionnés dans les trois films ont été documentés à nouveau pour Usinimage et intercalés avec des scènes de fiction correspondantes, afin de donner aux paysages un nouvel accent par le biais d’une défamiliarisation et d’une condensation artistiques. Il s’agit d’une exploration de l’architecture urbaine, dans laquelle le lieu de tournage ne sert pas seulement de toile de fond réfléchissante ou contrastive, mais devient lui-même un contenu.

Durée: 10 minutes

Un groupe de personnes torse nu, la plupart en pantalon et certaines avec un chapeau, porte un poteau décoré de rubans entre deux grands réservoirs de gaz industriels. La scène semble se dérouler en extérieur, sur une surface pavée.

And What is the Summer Saying? (2018) de Payal Kapadia

Namdeo a appris par son père à vivre de la forêt. Il fixe la cime des arbres, à la recherche de miel. Le vent souffle et l’après-midi descend sur le petit village au bord de la jungle. Les femmes du village chuchotent les petits secrets de leurs amours perdus. Jamais vus, et seulement entendus. Une étrange fumée s’échappe du sol, comme un rêve d’un temps révolu.

Durée: 23 minutes et 27 secondes

Soleil Noir (2019) de Maureen Fazendeiro

Aperçus, instantanés de l’éclipse solaire du 20 mars 2015 à Lisbonne à l’image, alors que résonne une lettre venue d’ailleurs qui raconte la vie d’un pays lointain.

Durée: 7 minutes

Une personne portant des écouteurs est assise sur un banc à l'extérieur, tenant un grand microphone à perche et un appareil d'enregistrement audio, entourée d'arbres et de feuillage.

*Les personnes bénéficiants de la gratuité doivent acheter leurs billets sur place