La rencontre avec une oeuvre peut changer notre perception du monde et modifier notre relation à celui-ci. Elle peut nous inviter à l’action, à participer activement à la vie d’une communauté. Telle est la vision d’Abdellah Karroum, le commissaire d’exposition marocain que le Palais de Tokyo a invité pour cette saison. Il nous interroge sur la place de l’artiste dans la société. Selon lui, son rôle est de provoquer des réponses aux crises qui menacent l’humanité vers l’inconnu. Mais quelles peuvent être ces réponses ? Nous avons demandé au psychotérapeute Josep Rafanell i Orra, auteur de l’essai Fragmenter le monde de vous conter la sienne. Fragmenter le monde, c’est pour lui se battre contre la tentative de son unification, c’est chercher à faire cohabiter une multitude de communautés. Il vous livre ainsi quelques conseils dans une lettre reproduite à la page suivante. Car au même titre que les artistes, il vous appartient d’inventer « un univers autre » (pour reprendre les mots d’Abdellah Karroum). Une invitation à aller voir le monde et à en créer de nouveaux.