Du 17 octobre au 6 janvier, le Palais de Tokyo présente ON AIR , une exposition conçue par Tomás Saraceno. C’est la quatrième édition d’une série de « cartes blanches » – ces gestes d’artistes investissant la totalité des 13 000 m² de surface d’exposition du Palais de Tokyo. En 2013, Philippe Parreno avait transformé le bâtiment en une sorte d’automate géant, une machine au mécanisme en perpétuelle évolution. Toute l’exposition agissait comme un médium, un objet à part entière. Trois ans plus tard, Tino Sehgal défiait lui aussi les préceptes conventionnels de l’exposition en se focalisant sur les interactions sociales plutôt que sur les objets inanimés. Son exposition était une sorte de chorégraphie de la matière humaine : le bâtiment entièrement vide ne prenait vie qu’au travers des échanges humains. A cette expérience s’est succédée la narration proposée par Camille Henrot. En 2017, elle séquence le Palais de Tokyo selon les jours de la semaine. Sa carte blanche est un récit cyclique qui vient interroger les définitions régissant notre existence. C’est avec la même idée d’oeuvre totale, de système, que Tomás Saraceno s’est attaqué au Palais de Tokyo. Son exposition est une chorégraphique, un concert improvisé entre les visiteurs et les autres présences, qu’elles soient visibles ou invisibles : les animaux non-humains, mais aussi les présences inanimées – les mouvements de l’air, des particules de carbone, des fréquences radio ou des événements cosmiques les plus lointains.