L’empouvoirement est la traduction française du mot anglais empowerment. Celui-ci renvoie à un double mouvement : il définit à la fois le geste par lequel on attribue du pouvoir à quelqu’un, et l’état dans lequel se trouve une personne qui a reçu le « pouvoir de… » C’est-à-dire, les capacités d’auto-définition et de décision qui résultent d’une émancipation, ou qui la fondent. Ainsi, dans les peintures de Meleko Mokgosi, la citation de la peinture classique européenne fait office de signe : signe d’une prise de pouvoir sur les colonisateurs, d’une érudition qui dépasse celle du modèle et se transforme en critique puissante. Aïda Bruyère explore quant à elle les mécanismes de l’affirmation des identités. La fête, la boîte de nuit et les sous-cultures qui leur sont liées, deviennent synonymes de l’évasion du quotidien, et de la possibilité d’une expression personnelle et corporelle libérée (notamment par la danse, le maquillage, les accessoires).