En 2018, alors qu’elle est employée dans une école bruxelloise en tant qu’assistante au soutien éducatif auprès d’enfants atteints de troubles autistiques, de l’attention ou du comportement, l’artiste Signe Frederiksen (née en 1987 au Danemark) se met à dessiner en rentrant de son travail. Elle engage une forme de décharge émotionnelle dans cet exercice qu’elle ne considère pas dans un premier temps comme partie de sa pratique artistique, principalement orientée vers l’écriture et la mise en scène. Transcriptions de ressentis personnels, canalisation d’une certaine violence, ces dessins mettent à jour les formes de contrôle à l’œuvre dans l’espace scolaire, domestique ou social. Signe Frederiksen est l’une des trois auteur·ices, avec Agathe Boulanger et Jules Lagrange, du livre Ce que Laurence Rassel nous fait faire, qui s’interroge, en dialogue avec la curatrice belge Laurence Rassel, sur les applications possibles de la psychothérapie institutionnelle dans les structures de l’art contemporain.