Le travail de Raphaël Barontini remet en question les canons de l’Histoire entourant les cultures et les territoires ayant connu l’esclavage ou la colonisation, notamment l’Afrique et les Caraïbes. Sa démarche invite à explorer de nouveaux imaginaires et des récits riches d’une histoire plurielle. Ses tableaux, drapeaux, bannières, tapisseries et costumes interrogent la représentation du pouvoir, son cérémonial et son inversion carnavalesque. Il utilise pour ce faire une technique unique de collage visuel mêlant peinture, sérigraphie et impressions numériques. L’artiste se définit non pas comme un historien mais comme un raconteur d’histoires : son important travail de recherche ouvre sur des narrations et des représentations qui lui sont propres. Sa pratique établit ainsi des récits alternatifs mettant en avant divers héros et héroïnes, réels ou fictionnels.
Raphaël Barontini est né en 1984 à Saint-Denis où il vit et travaille. En 2024, il crée la performance inédite « Déboulé céleste » pour la Nuit blanche et bénéficie de l’exposition personnelle « I live a journey of a thousand years » au Currier Museum of Art (Manchester, Etats-Unis). En 2023, il imagine au Panthéon une exposition et une performance inédites, « We Could Be Heroes ». Parmi ses expositions collectives récentes : « Des grains de poussière sur la mer » (Friche la Belle de Mai, Marseille, 2024), « Globalisto. Une philosophie en mouvement » (MAMC +, Saint-Étienne, 2022), « Possédé·e·s » (MO.CO, Montpellier, 2020). En 2025, il participera à plusieurs expositions collectives, notamment au Louvre-Lens, au Louvre Abu Dhabi et au Nouveau Printemps à Toulouse. Il est représenté par la galerie Mariane Ibrahim (Chicago, Paris, Mexico).