Certains propos dans l’exposition de Lili Reynaud-Dewar peuvent heurter la sensibilité.
L’accès à la partie de l’exposition consacrée au Gruppo Petrolio est gratuit.
Lili Reynaud-Dewar danse, enseigne, écrit, parle, enquête, travaille avec ses ami·es, sa famille, ses étudiant·es. Au Palais de Tokyo, elle s’interroge sur la fonction-artiste, cette activité aux contours flous, à la fois privilégiée et précaire, entre exposition de la vie privée et subjectivation de la vie publique.
Son exposition se divise en deux parties. La première, en accès libre, réunit les 19 épisodes d’une comédie entre fiction et documentaire : Gruppo Petrolio. Réalisé en collectif, inspiré par le livre Pétrole de Pier Paolo Pasolini, ce film évoque les méfaits de l’industrie pétrolière, du progrès technologique, de la gentrification, et questionne la valeur de la production artistique face à l’activisme politique.
La seconde exposition se lit comme un journal, celui de Lili Reynaud-Dewar, et rend compte, à travers un nouveau corpus d’œuvres, de ce qui s’est passé à l’intérieur et à l’extérieur du Palais de Tokyo (dans des chambres d’hôtel à Paris, dans ses relations affectives et professionnelles, dans l’actualité nationale et internationale) durant l’intervalle de temps qui a séparé les premières intuitions du résultat final, c’est-à-dire l’exposition.
Commissaire François Piron