L’installation vidéo imaginée par Clément Cogitore au Palais de Tokyo prend pour point de départ deux manifestations aux origines physiques inexpliquées : la perception supposée de sons émis par les aurores boréales, et l’apparition d’une formation lumineuse mystérieuse en Alaska. Dans les deux cas, les superstitions et les systèmes de croyance Inuit et Saami viennent perturber la recherche d’explications scientifiques. À travers les images et les histoires générées par ces phénomènes, le récit s’établit à mi-chemin « entre mythologie personnelle et collective, entre protocole scientifique et célébration rituelle, entre fiction et documentaire. » (1)
Aux images stratosphériques qui se reflètent sur le sol, s’ajoute la dispersion dans l’espace plongé dans le noir d’une voix polyglotte et d’une musique céleste composée par les compositeurs italiens d’avant-garde Francesco Filidei (né en 1973, vit à Pise) et Lorenzo Bianchi Hoesch (né en 1973, vit à Paris), induisant une perte des repères spatiaux, une perturbation des sens.
Commissaire : Daria de Beauvais
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