The Yvonne Rainer Project: Nexus Rainer Rencontre

Le Palais de Tokyo invite le colloque Nexus Rainer, dans le cadre de « The Yvonne Rainer Project » initié par la commissaire Chantal Pontbriand. S’intéressant de près à l’artiste Yvonne Rainer et aux problématiques récurrentes de son œuvre, chercheurs et artistes se réunissent autour de sujets divers tels que l’interdisciplinarité, la performance, le genre ou le langage.

Colloque organisé par : Barbara Formis, Julie Perrin et Chantal Pontbriand.

Avec : Emmanuel Alloa, Pauline Boudry, Yael Davids, Vanessa Desclaux, Myrto Katsiki, Isabelle Launay, Julie Pellegrin, Denis Pernet, Catherine Queloz, Liliane Schneiter, Noé Soulier, David Zerbib.

Téléchargez le programme de la rencontre.

Présenté dans le cadre du Yvonne Rainer Project conçu par Chantal Pontbriand (commissaire et critique d’art), NEXUS RAINER est un colloque international organisé par Barbara Formis (philosophie de l’art, Université Paris 1, Panthéon Sorbonne, UMR ACTE 8218, et co-directrice du Laboratoire du Geste), Julie Perrin (chercheuse en danse, université Paris 8), et Chantal Pontbriand.

Ce colloque international réunit différents chercheurs en art, commissaires d’exposition et artistes, afin d’aborder les divers aspects de l’œuvre d’Yvonne Rainer : quelle est sa résonance aujourd’hui dans la recherche en art et dans l’art contemporain (chorégraphie, art visuel ou cinéma) ? Il s’agit d’envisager Rainer tout autant comme chorégraphe et danseuse, que comme cinéaste, théoricienne de l’art (l’on songe aussi bien à ses écrits sur la chorégraphie que ceux sur le cinéma et le genre) ou encore l’écrivain (elle est l’auteure d’une autobiographie et d’un recueil de poésie).

NEXUS RAINER est l’occasion de tisser des liens entre les aspects multiples de son œuvre pour tenter sinon de dénouer les complexités au moins d’entrevoir les intrications et de dégager l’importance de son œuvre pour l’art et la pensée aujourd’hui.

NEXUS RAINER – Programme

13:00 Introduction par Chantal Pontbriand : Rainer et l’Idée de communauté

13:30 1ère session : « I want my dancing to be the superstar »

Introduction par Julie Perrin : Écriture et montage dans Work 1961-73

14:00

Catherine Queloz avec Pauline Boudry, Denis Pernet et Liliane Schneiter : 1993. Rainer au séminaire. Scénariser le texte, performer la langue : les méthodes de l’artiste-chercheur. Écriture et transmission 

15:00

Noé Soulier : Agir pour agir. Le paradoxe des tasks.

Isabelle Launay : L’humour de/dans/par l’histoire

16:00 PAUSE

16:30 2e session : « THE MIND IS A MUSCLE »

Introduction par Barbara Formis : L’Esprit est un muscle

17:00

David Zerbib : De l’acte de langage au langage de l’acte

Myrto Katsiki : Activations du « neutre » dans Trio A

18:00

Yael Davids, Vanessa Desclaux, Julie Pellegrin et Chantal Pontbriand : La Réception de Rainer en arts visuels : un état des lieux sur la question de « l’Autre » en art contemporain

19:00

Emmanuel Alloa : The Lies of Performance. De la médiateté du direct

19 :30  Discussion de clôture

20 :00 Fin

Colloque organisé par Pontbriand W.O.R.K.S. [We_Others and Myself_Research_Knowledge_Systems] avec le soutien du Laboratoire d’analyse des discours et pratiques en danse de l’Université Paris8, Le Laboratoire du Geste ( Université Paris1), et le Palais de Tokyo.

 

YVONNE RAINER

Yvonne Rainer est née à San Francisco en 1934. À partir de 1957, elle étudie et fréquente les classes de danse moderne à New York et commence à chorégraphier son propre travail en 1960. Elle est membre fondatrice du Judson Dance Theatre en 1962, à l’origine d’un mouvement qui s’est avéré être une force vitale pour la danse moderne des décennies suivantes. Certaines de ses premières danses et pièces de théâtre les plus connues sont Terrain (1963), The Mind Is a Muscle (1968), Continuous Project-Altered Daily (1971), and This is the story of a woman who… (1973).

Entre 1972 et 1996, Rainer réalise sept longs-métrages, à commencer par Lives of Performers et plus récemment Privilege (1990), Prix du meilleur réalisateur au Festival de Sundance en 1991, et Prix Geyer Werke au festival International du Documentaire à Munich la même année ; MURDER and murder (1996) obtient lui le Prix Teddy au Festival de Berlin en 1997 et Prix Spécial du jury du Lesbian and Gay Film Festival de Miami en 1999. Ses films traitent de questions esthétiques et sociales, comme le mélodrame, la ménopause, le racisme, la violence politique, l’identité sexuelle, et la maladie.

En 2000, Rainer revient à la danse avec After Many a Summer Dies the Swan, produit par la Baryshnikov Dance Foundation. Depuis, elle a réalisé cinq nouvelles chorégraphies, dont RoS Indexical, Spiraling Down et Assisted Living: Do you have any money?. Elle présente régulièrement ses performances sous l’égide de Performa. Les publications d’Yvonne Rainer comprennent Work: 1961-73 (1974) ; The Films of Yvonne Rainer (1989) ; A Woman Who…: Essays, Interviews, Scripts (1999) ; Feelings Are Facts: a Life (2006) et Poems (2011).

En 2002, la galerie Rosenwald-Wolf à Philadelphie organise une exposition dédiée à Rainer et constituée d’installations vidéo, de projections de films, de photos de danse et d’objets de collection. En 2013, la Kunsthaus Bregenz et le Ludwig Museum à Cologne présentent des expositions similaires. Yvonne Rainer a reçu de nombreux prix, dont deux bourses Guggenheim, une bourse MacArthur, plusieurs prix National

Endowment, et un prix Yoko Ono. Ses archives sont conservées au Getty Research Institute de Los Angeles.

Aujourd’hui, Yvonne Rainer est devenue l’une des figures les plus influentes pour les artistes qui s’intéressent au potentiel de l’image en mouvement, ou encore au potentiel humain et à la relation à l’autre.