— Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Guidée par le Petit traité de permaculture institutionnelle de Guillaume Désanges, président du Palais de Tokyo, l’institution réimagine son avenir en considérant les perspectives des personnes vulnérables. Le samedi 16 septembre de 14h à 19h, les tables rondes, sous le commissariat de Béatrice Josse, modérées par Christelle Gilabert, journaliste Usbek & Rica aborderont deux thèmes centraux : la remise en question du validisme, de l’âgisme et la prise en compte des inquiétudes des jeunes générations, ainsi que l’intégration des personnes en situation de handicap, neurodiverses et malades pour interroger le fonctionnement et la vocation de l’institution. Les conférences seront accompagnées et traduites par le feutre de l’artiste Juliette Green.
Une grande question traverse cette série de tables rondes :
Comment le fait d’intégrer la diversité physique, psychique, mentale offre à l’institution artistique l’opportunité de se questionner sur sa légitimité, sa raison d’être à l’heure où la société demande de plus en plus de soin ? Comment les notions de validisme, d’âgisme ou la prise en compte de l’anxiété grandissante des jeunes générations (éco-anxiété, impact du Covid …) peuvent bouleverser les missions même de l’institution ?
Comment envisage-t-on la maladie et le handicap, d’un point de vue historique et sociologique ?
Avec Nicolas Henckes, sociologue et co-auteur de Mon cher confrère avec Philippe Artières, historien et directeur de recherches au CNRS.
En écho au Petit traité de permaculture institutionnelle, rédigé par Guillaume Désanges, cette série de tables rondes reprend certains principes fondamentaux de la permaculture qui fournissent matière à décloisonner les débats trop souvent affaires de spécialistes.
Nous avons hérité d’une compréhension du monde en « puzzle » avec des fonctionnalités bien comprises mais sources d’une complexité étourdissante. Le musée n’échappe pas à ce modèle. Comment y entretenir des relations mutuelles et symbiotiques, plutôt que des relations concurrentielles et prédatrices ?
Sortir d’une crise passe par le changement ; la créativité y participe grandement. Et si les militant·es aux identités assignées, pensées et revendiquées comme handicapées, vieilles ou malades aidaient grandement aux transformations sociales et artistiques ?
Comment pouvons-nous « penser en vulnérable » ? Les expériences les plus diverses sont sources d’apprentissage. Les solutions modestes peuvent quant à elles apporter à la fois une aide d’urgence mais aussi des mutations profondes. Comment s’appuyer sur la pair-aidance ?
Si l’Entreprise appelle à inclure en son sein une plus grande diversité de profils, qu’en est-il des Institutions ? La vulnérabilité croissante des équipes qui y œuvrent (de manière permanente ou occasionnelle) n’est-elle pas le signe qu’elles nécessitent aussi que l’on en prenne soin ? Est-il possible de repenser les rapports aux artistes et aux publics à l’aune de rapports de force inversés ? Les structures culturelles n’ont-elles pas un rôle à jouer ?