Mémoires de Bamiyan

Le 11/03/2017, de 14 h à 21 h 30 Au Tarmac et au Point Perché (Niv. 1) Accès libre sur présentation du ticket d’entrée aux expositions, dans la limite des places disponibles.
Seize ans après la destruction des bouddhas de Bamiyan, l’Institut français et l’ambassade de France en Afghanistan proposent, en partenariat avec le Palais de Tokyo et France Culture, une journée de réflexion sur l’empreinte laissée dans les esprits par cet événement et sur sa place dans notre perception de l’histoire contemporaine.
 

Présentations, projections et dialogues se succèderont :

14 h – 15 h : Reconquérir l’espace public par l’image
Kabir Mokamel
, artiste, Marie José Mondzain, philosophe
Animé par Adèle Van Reeth (France Culture)

 

15h – 16h : Réviviscences
Patrick Pleutin
, artiste, Mehdi Zafari, réalisateur

 

16 h – 17 h : L’écriture contre l’amnésie
Samar Yazbek
, journaliste et romancière
Animé par Jean-Pierre Perrin, journaliste et écrivain

 

17 h – 17 h 30 : 7 voiles (Haft Pardeh)
Sepideh Farsi
, cinéaste

 

17 h 30 – 18 h 00 : Regards sur Bamiyan
Ferrante Ferranti
, photographe

 

18 h – 18 h 30 : L’ombre d’Alexandre
Jean-Pierre Perrin,
journaliste et écrivain

 

18 h 30 – 19 h 30 : Bamiyan, cet hyper-lieu
Mahdy Mehraeen
, photographe et journaliste, Michel Lussault, géographe
Animé par Sonia Kronlund (France Culture). Grand témoin : Jean-Michel Marlaud, ambassadeur de France en Afghanistan de 2013 à 2016

 

19 h 30 – 20 h : Un projet scientifique et un projet artistique
Pascal Convert
, artiste, Yves Ubelmann, fondateur de la société Iconem

 

20 h – 20 h 30 : Bamiyan, le plein et le vide
Olivier Germain-Thomas, écrivain

 

20 h 30 – 21 h 30 : Archéologie : quels enjeux politiques ?
Pascal Convert
, artiste, Georges Didi-Huberman, philosophe
Animé par Philippe Dagen (Le Monde)

 

Un web documentaire spécialement créé à cette occasion, retrace le parcours des résidences organisées à Bamiyan et donne la parole à des personnalités afghanes.

Palmyre, Alep, Tombouctou, Mossoul : ces dernières années, la mise en scène des violences faites aux trésors archéologiques de l’humanité a renouvelé le répertoire de la terreur et de la guerre modernes. Dans cette histoire des atteintes à la mémoire, le dynamitage des bouddhas de Bamiyan sur ordre du pouvoir taliban en mars 2001 marque un moment emblématique. S’y invente une fabrication paradoxale de l’amnésie : en disparaissant, les bouddhas ont acquis une notoriété presque inespérée auprès de la communauté internationale, ouvrant la voie à une série de destructions ostentatoires qui clivent les opinions publiques, distillent une concurrence fallacieuse entre la vie des pierres et celle des hommes, promeuvent le scandale au détriment de la réflexion. Dans la paisible vallée de Bamiyan, les niches évidées attestent toujours, seize ans plus tard, de cette volonté d’éradication, de liquidation sauvage d’un passé prétendument idolâtre, parce que s’y succèdent et s’y mêlent religions et civilisations.

Il fallait reprendre le fil de cette histoire : quinze ans après cette liquidation spectaculaire, que restait-il de cette offense, de cette violence ?  Tout au long de l’année 2016 artistes plasticiens, écrivains, journalistes, cinéastes ont été invités à séjourner quelques jours au pied des monumentales niches, à y rencontrer la population qui y vit. Portant trace de cette confrontation avec ces lieux et cette histoire uniques, leurs créations, leurs documents et leur écriture constituent le premier fil rouge de cette journée du 11 mars. Multipliant les transversales et les perspectives, des personnalités afghanes, syriennes, iraniennes et françaises sont invitées en contrepoint à venir faire partager leurs réflexions sur ce qui est en jeu : mémoire, puissance des images, manipulation des opinions, place de la pensée, des intellectuels et des artistes dans un monde hanté par la violence.

Plus d’informations sur le site de l’Institut français.
 

Cet évènement est réalisé en partenariat avec l’Institut Français, France Culture et l’ambassade de France en Afghanistan :