Pour ce cinquième TokyoSession, Cédric Fauq, curator de l’exposition « Anticorps » au Palais de Tokyo, invite la chercheuse Gwenola Ricordeau à discuter autour d’un des thèmes fort de l’exposition : le toucher
–
La chercheuse Gwenola Ricordeau et Cédric Fauq, co-commissaire de l’exposition Anticorps, poursuivent la série des #tokyosession avec un 5ème épisode consacré à l’abolition des prisons, ses imaginaires, et les liens que ceux-ci entretiennent avec les luttes féministes et queer.
Ces questions font échos à plusieurs interventions d’artistes au sein même de l’exposition Anticorps, et à leurs pratiques au sens large : Carolyn Lazard, Dominique Petitgand, Kevin Desbouis, Forensic Architecture et Ghita Skali. L’abolition du complexe carcéral industriel est aussi au cœur du travail de Jackie Wang, qui sur ce site internet présente le texte “Sentiment Océanique et Affect Communiste” et dont le premier livre Capitalisme Carcéral a été traduit en français en 2019 (Gwenola Ricordeau en signe la postface).
Gwenola Ricordeau est professeure assistante en justice criminelle à la California State University, Chico (États-Unis). Française installée aux États-Unis depuis trois ans, ses travaux portent notamment sur les proches des personnes incarcérées, la sexualité et le genre en prison et les contestations du système carcéral. Elle est notamment l’auteure de Pour elles toutes. Femmes contre la prison (Lux, 2019). Féministe et militante pour l’abolition du système pénal, elle écrit régulièrement sur les mouvements sociaux. Elle a récemment publié : « Mobilisations contre les « violences policières » : Autant en emporte le vent réformiste ».