Le sens du mot rêve glisse de l’individuel au collectif lorsqu’il prend le sens d’utopie. Le rêve devient alors la nécessaire imagination d’un autre modèle de société, d’une autre organisation du vivant. On retrouve la présence du rêve dès l’entrée du Palais de Tokyo avec la phrase que Joël Andrianomearisoa hisse au-dessus de la porte : « Ici nous portons tous les rêves du monde. » De manière plus métaphorique, Nolan Oswald Dennis aborde cette notion, dans son travail sur les rêves utopiques d’une autre écologie du vivant. Chez Lungiswa Gqunta, c’est par sa nature sensorielle que le rêve est abordé, en plus de servir de source d’inspiration à l’artiste.