Maxwell Alexandre peint des corps noirs dans des white-cubes. Né dans une famille catholique à Rocinha, l’une des plus grandes favélas de Rio de Janeiro, l’artiste envisage la peinture comme une « pratique prophétique ». À travers ses immenses compositions politiques, l’héritage de la peinture classique européenne rencontre celui du muralisme ou de la peinture de rue : autant de références qu’il remixe aux rythmes saccadés du Hip Hop et qui résonnent avec l’actualité d’un Brésil sous tension. Dans sa série « New Power », des corps d’enfants, de gardiens et d’adultes occupent ses peintures, nous tournant le dos tout en détournant leurs regards d’une histoire de l’art euro-centrée.