Dans les vidéos qu’il réalise depuis une dizaine d’années, Samir Ramdani aborde des problèmes politiques sur le mode du décalage. Ses œuvres empruntent donc avec jubilation à l’esthétique des films d’horreur et de science-fiction, aux codes des thrillers ou à l’abstraction géométrique, associant zombies et questions de genre, performances de Krumpers et perspectives afro-futuristes. Jouant avec les porosités entre fiction et documentaire, il crée ainsi des « objets populaires » , alliant maîtrise des clés narratives, picturalité des images et inventivité des bandes sonores, interrogeant les inégalités sociales et les discriminations, les effets de la domination économique et du conditionnement culturel, les notions problématiques d’identité et d’altérité, le statut de l’art contemporain et les multiples modalités, individuelles et collectives, d’invention d’espaces de liberté.