Docteure en anthropologie à l’EHESS, Marion Slitine est lauréate de la mention du Prix de thèse 2020 du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac pour sa thèse « La Palestine en créations. La fabrique de l’art contemporain, des territoires occupés aux espaces mondialisés », sous la direction de Franck Mermier. En parallèle d’une enquête ethnographique qu’elle a mené pendant trois ans en Territoires palestiniens occupés, elle axe ses recherches sur les circulations et les engagements artistiques dans le contexte de colonisation et de globalisation propre à la Palestine.
Elle est, depuis décembre 2020, chercheuse postdoctorante à l’EHESS et au MUCEM et s’intéresse aux liens entre pratiques artistiques, espace public et nouvelles formes du politique dans le monde arabe, et plus particulièrement aux utopies artistiques en Palestine et au Maroc. À ce titre, elle a dirigé le numéro de revue “Ce que l’art fait à la ville dans le monde arabe” (Manazir Journal de l’Université de Genève et de Bern, 2022) et “Pratiques d’imagination et d’anticipation dans le monde arabe” (Horizons maghrébins, 2020). Elle a récemment contribué à l’exposition « Ce que la Palestine apporte au monde » en tant que commissaire associée à l’Institut du Monde Arabe (IMA), ainsi qu’au livre éponyme paru aux éditions Seuil. Elle est membre du collectif Hawaf qui travaille sur le Sahab Museum (le musée des nuages), un musée virtuel à/pour Gaza présenté dans l’exposition Signal de Mohamed Bourouissa au Palais de Tokyo.