La compagnie du Zerep

Compagnie de théâtre

Si on fait simple, on dira que ça part d’un nom à l’envers : Zerep.

Une signature en miroir. Comme on tanne et retourne une peau de bête pour en faire autre chose, une paire de chaussure ou un tapis, par exemple. En tout cas, un objet sans rapport apparent avec l’animal d’origine.

Le Zerep est le nom que la plasticienne et metteuse en scène Sophie Perez donne à la compagnie de théâtre qu’elle crée et dirige depuis 1998. Avec une constance sans faille, l’art du Zerep entend explorer, questionner et vérifier ce que le théâtre et la performance peuvent bien encore signifier. Cela à travers la création de pièces pour la scène, de performances plus ou moins longues, d’installations et d’objets scéniques dans des musées.

Les pièces du Zerep révèlent un caractère versatile plus ou moins orthodoxe, à la limite d’être dans les règles. Elles sont jalonnées de notions récurrentes : l’inquiétante singularité et le rire entré au chausse-pied, l’absurdité de la profondeur, les méprises sur la facilité, l’omniprésence de la peinture en tant que rapport à «la chose», la parole comme un folklore, la distinction entre la récupération, la reprise et l’adaptation, le swing du savoir-faire, la noblesse de la connerie et les délicatesses du jusqu’au-boutisme, l’héritage sous toutes ses formes, une certaine idée de l’envers du décor, les affres psychiques, la tourmente sentimentale, les envolées approximatives, l’arme critique et le grabuge, le mauvais esprit, le réel implacable… C’est peut-être trop, Mémé, non ?

Le clan du Zerep s’articule autour des mêmes personnes depuis 25 ans. Au sein de la compagnie, il n’y a pas de reprise de rôle possible. Les comédiens, tous là depuis toujours, en faisaient sans doute déjà partie, quelque part, bien avant que Sophie Perez ne les rencontre. Sophie Lenoir, Stéphane Roger, Gilles Gaston-Dreyfus, Françoise Klein, Marlène Saldana et Er Ge Yu composent un monde réduit à peu de personnes qui, sur scène, font beaucoup de personnalités.

Ils sont la source d’inspiration visible, en chair et en esprit, des pièces. Le reste du noyau artistique réunit des collaborateurs réguliers. Daniel Mestanza à la réalisation d’objets, Corine Petitpierre aux costumes, Adrien Castillo gouvernant-accessoiriste en chef, Baptiste de Laubier auxilliaire d’art, Xavier Boussiron à la musique, Fabrice Combier à la création lumière, Félix Perdreau à la création son, sans oublier Julie Pagnier à l’administration.

Le Zerep est un état d’esprit creusant un monde artistique où bordels populaires et raffinements avant-gardistes sont renvoyés dos-à-dos pour mieux en éprouver les mystères et les mystifications. Un monde artistique, toujours chevillé à la réalité, où le commentaire ne se substitue jamais ni à l’expérience ni à l’humanité.

La Compagnie du Zerep est un laboratoire de la distraction où l’on expérimente les utilités du corps et de la personnalité.

Bienvenue au Vaffanculo Show !