Diplômé de l’Université de São Paulo en 1997, l’artiste s’intéresse à la fluidité, à la combinaison et à la couleur des matériaux, ce qui confère à ses installations une certaine picturalité. À cet effet, Henrique Oliveira utilise le plus souvent des matériaux issus du contexte urbain brésilien, notamment le bois de « tapumes » provenant de petites palissades construites pour cercler et bloquer l’accès aux zones de chantiers.
En utilisant ces éléments, il rend visible le côté endémique et parasitaire de ces constructions ; rappelant des tumeurs en bois, ses installations fonctionnent comme la métaphore des favelas qui poussent de façon organique, révélant par-là même la déliquescence dynamique du tissu urbain de São Paulo. S’inscrivant dans l’héritage artistique de Lygia Clark ou Hélio Oiticica, il utilise comme matériau premier le contexte même de la ville tentaculaire qui, dans son traitement et dans son apparition inattendue, déstabilise le visiteur dans sa perception de l’espace.