Artiste-chercheuse et cinéaste, Gala Hernández López a une pratique interdisciplinaire qui combine la production de films avec des installations vidéo, des performances et des publications. Plus précisément, son travail s’intéresse aux nouveaux modes de subjectivation produits par le capitalisme computationnel1.
D’un point de vue écoféministe et critique, elle examine les imaginaires circulant dans les communautés virtuelles, les désirs et les futurités véhiculés par les technologies disruptives et les nouvelles techno-utopies réactionnaires en tant que fictions politiques partagées formant notre inconscient collectif. Son travail a été présenté, entre autres, à la Berlinale (DE), à DOK Leipzig (DE), au FIFIB (FR), au Cinéma du Réel (FR), à Côté Court (FR), à transmediale (DE), au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand (FR), au Centre Wallonie Bruxelles (FR), à la York Art Gallery (UK), à Documenta Madrid (ESP), Punto de Vista (ESP) et au Salon de Montrouge (FR). La Mécanique des fluides, elle a gagné le César du Meilleur Court-métrage Documentaire 2024 et a remporté le Prix de l’OEuvre Expérimentale 2023 de la SCAM parmi une douzaine de prix. Elle a aussi été lauréate de l’Aesthetica Art Prize 2024 et du Prix iMAL de la Biennale Nova XX 2024.
Elle est doctorante à l’Université Paris 8, où elle rédige une thèse de recherche-création sur la capture d’écran, et où elle a enseigné pendant 3 ans. Elle a été chercheuse invitée à la Filmuniversität Babelsberg Konrad Wolf (DE) grâce à une bourse de recherche du DAAD et ATER en Études Visuelles et Art Numérique à l’Université Gustave Eiffel. Elle a été artiste en résidence 2023-2024 à l’Académie de France en Espagne – Casa de Velázquez et sera artiste résidente au Palais de Tokyo à l’automne 2024. Elle est lauréate de la bourse Leonardo Arts Plastiques 2024 de la Fondation BBVA. Elle a co-fondé le collectif After Social Networks. Elle donne régulièrement des ateliers et des conférences performées, dans des lieux tels que la Filmuniversität Konrad Wolf, les Beaux-Arts de Marseille, l’ECAM de Madrid, The Photographer’s Gallery, le Fotomuseum Winterthur ou le Festival du Film de Locarno.
Elle est invitée à participer à la Friche du Palais de Tokyo du 7 octobre au 20 décembre 2024.
(1) : Capitalisme computationnel : un terme utilisé par Bernard Stiegler et Jonathan Beller, entre autres, pour définir le capitalisme à l’âge de l’informatique, dans lequel une grande partie de l’activité productive repose sur des processus algorithmiques de computation et de quantification.