L’association SMAC (Santé Mentale dans l’Art Contemporain) a été co-fondée par Audrey Couppé de Kermadec (artiste, auteur·ice et journaliste), Daisy Lambert (curatrice indépendante) et Priscilia Adam (entrepreneure dans l’industrie musicale et membre de CURA) en 2023 dans le cadre du Prix Utopi·e. Elle vise à soutenir la santé mentale des travailleur·euses du milieu artistique. Parmi ses initiatives, les « Apéros Santé Mentale » offrent un espace d’échange pour briser l’isolement des artistes et des acteur·ices de l’art contemporain et partager des outils thérapeutiques avec des expert·es. En parallèle, l’association projette de mener une enquête nationale pour sensibiliser les institutions aux besoins psychologiques spécifiques de ce milieu et de créer une plateforme de ressources en ligne. Jusqu’ici, SMAC est intervenue aux Magasins Généraux, au Consulat Voltaire, au Palais de Tokyo, et à Artagon Pantin.
Curatrice indépendante et chercheuse, Daisy Lambert participe à plusieurs projets d’expositions collectives en France et à l’étranger. Depuis 2022, elle mène ses projets de manière indépendante. Elle a notamment travaillé avec : Spot Production Fund (Istanbul, Turquie); Cneai (Centre national édition art image, Pantin); Van Abbemuseum (Eindhoven, Pays-Bas); Le Lac (Bruxelles, Belgique); Le CAC Brétigny (Brétigny sur Orge), La Villa Arson (Nice); Le Frac Ile de France et la Fondation Fiminco (Romainville); SAVYY Contemporary (Berlin). Attachée à l’étude des mécanismes d’inclusion et d’exclusion au sein des institutions culturelles, elle produit des projets curatoriaux qui sont autant des outils de réflexion que d’agentivité sur des savoirs et modes de pensées systémiques et dominants. En 2024, elle obtient la bourse de recherche en théorie et critique d’art du Cnap pour développer sa recherche sur la résurgence du quimbois dans les pratiques artistiques contemporaines. Elle s’intéresse spécifiquement à la (ré)activation et l’enrichissement de son bestiaire et l’usage d’une pharmacopée antillaise comme stratégie de résistance. Elle intervient régulièrement dans le cadre de workshops et conférences sur les enjeux de monstration du travail d’artistes noirs afrodescendants, sur la santé mentale et les pratiques de soin (Dublin Fringe Festival, Prix Utopi·e„ Le Consulat Voltaire, Palais de Tokyo). En 2023, elle co-fonde le collectif SMAC (Santé Mentale dans l’Art Contemporain).
Audrey Couppé de Kermadec est un·e artiste, performeur·euse, poète et chercheur·euse non-binaire né·e en 1992. Originaire de Guadeloupe, de Martinique et d’Haïti, iel est né·e, vit et a poursuivi ses études à Paris. En 2023, iel co-fonde le collectif SMAC, aux côtés de Daisy Lambert et de Priscilia Adam, dédié à la santé mentale dans l’art contemporain. Iel fait partie des lauréat·e·s du Prix Utopi·e 2023. Iel a, entre autres, collaboré avec le Palais de Tokyo, la Fondation Pernod Ricard, les Magasins Généraux, la galerie Praz Delavallade (Paris), le Sample (Bagnolet) ou encore la Fête du Slip (Lausanne). Son premier ouvrage, Prier dans l’intestin du monde, paraîtra le 7 mars 2025 aux éditions trouble.
La pratique transdisciplinaire d’Audrey Couppé de Kermadec combine le dessin digital, la peinture, la poésie, la vidéo et la performance. Iel puise son inspiration dans le marronnage, le quimbois et les mangroves, utilisant ces références comme des portails pour aborder les questions d’identités, de résistance collective et de colonialité. Son approche écopoétique prête serment à une exploration intime des connexions entre le queer, le repos politique, la noirité, le sacré, l’humain et le non-humain. Ses oeuvres créent des parenthèses d’inertie choisies et dessinent les contours de paysages clandestins et utopiques où les corps minorisés se prélassent et s’insurgent. Son travail témoigne d’un univers solarpunk où la nature envahissante et croupissante sert de cocon salvateur.
Priscilia Adam, née en 1997, vit et travaille entre Paris et Marseille. Entrepreneure dans l’industrie musicale et membre du collectif CURA, qui oeuvre pour la santé mentale dans l’industrie musicale, elle a toujours été passionnée par l’émergence des artistes et par l’accompagnement dans le développement de leur carrière.
La notion de la santé mentale l’a toujours intéressée, elle a notamment dédié son sujet de fin d’études au questionnement de la responsabilité de l’industrie musicale vis-à-vis de la santé mentale des artistes.
En mai 2023, elle co-anime un talk sur la santé mentale des artistes dans le cadre du Prix Utopi·e aux côtés d’Audrey Couppé de Kermadec et Daisy Lambert. Suite à cet événement, elle décide de s’associer à Audrey et Daisy et de co-créer le collectif SMAC, afin de répondre aux questionnements autour de la santé mentale dans l’art contemporain.