Depuis 1966 Ernest Pignon-Ernest a fait de la rue le lieu même d’un art éphémère qui en exalte la mémoire, l’histoire, les évènements ou les mythes. Il a ainsi préfiguré nombre expériences artistiques sollicitant l’espace urbain.
Avec ses interventions « in situ » bâties sur des pochoirs, des dessins ou des sérigraphies qu’il a développées à Alger, Soweto, Paris, Nice, Ramallah, Naples, Rome, Santiago. Il a abordé les thèmes sociaux et politiques des dernières décennies (guerre coloniales, apartheid, avortement, immigration, sans papiers, Chili, Palestine…). Ses travaux sont nourris d’un dialogue permanent avec l’histoire, l’histoire de l’art, la poésie, les légendes et les mythologies. Dans les années 70 il a participé avec Julio Le Parc à plusieurs collectifs d’artistes qui faisaient des fresques murales notamment la Brigade Internationale des peintres Antifascistes (Venise, Athènes, Nancy…) Avec ses amis Antoniao Saura et Jacques Derrida il a été fondateur de Artistes du Monde contre L’Apartheid / Art against Apartheid.
Il est conseillé au côté de Elias Sanbar pour la constitution du futur Musée d’Art moderne et contemporain de l’Etat Palestinien.