Cécile Mainardi alias Cécile Mainard/i a écrit une dizaine de livres d’apparence poétique : La Forêt de Porphyre (ed. Ulysse fin de siècle), Je suis une grande Actriste (ed. de l’Attente), L’Immaculé Conceptuel (ed. Les Petits Matins), Rose Activité Mortelle, Idéogrammes Acryliques (ed. Flammarion), Le Degré Rose de l’écriture (ed.Ekphrasis)… autant d’opus dans lesquels elle teste sa capacité d’apparition vocale et physique, et qui apparaissent rétrospectivement comme des programmes artistiques en quête de réalisation. Elle intervient régulièrement dans des lieux d’art, et depuis cinq ans concentre sa pratique du côté de l’image et de la performance, comme si en somme ses œuvres textuelles n’avaient été qu’un préalable à ce geste désormais décisif de déplacer le poème dans l’art. Sa trilogie, sous-titrée Performance under reading conditions, acte cette conversion et l’engage dans une écriture résolument plasticienne. Mais elle s’avance aussi dans le champ des Beaux-Arts au moyen d’un format artistique qu’elle s’est inventé à partir des lettres de son nom, les « mainardises ».