L’ecosexualité est une pratique écologique et érotique apparue au début des années 2000 comme critique de l’anthropocentrisme (philosophie qui place l’humain au centre du monde). Née de la rencontre de différents mouvements comme l’écoféminisme et les Radical Faeries, elle est théorisée en 2008 par les artistes Annie Sprinkles et Beth Stephens dans leur manifeste Ecosex Manifesto. L’écosexualité questionne l’anthropocentrisme à travers une déconstruction des normes de genre, de sexe, de la sexualité et de la nature avec les principes de plaisir, d’humour et de joie comme outils. La Terre est pensée plutôt comme un·e amant·e qu’une mère, l’expression « Terre Mère » renvoyant au système patriarcal. Cette pratique vise à une désagrégation des rapports de domination, avec la conscience que les minorités de genre et les femmes sont les premières victimes du changement climatique.