Que fait l’écrivain à l’art ? Qu’est-ce que l’art produit en retour sur son écriture ?
La présentation des livres de Cécile Mainardi (La Blondeur suivi de Extensions critiques) et de Vincent Broqua (Photocall, projet d’attendrissement), publiés aux éditions des Petits Matins, sera pour eux l’occasion de tenter de penser une possible articulation entre littérature et performance, et plus largement entre art et langage, voire de débusquer une zone commune qu’ils pourraient partager.
Chacun des deux poètes déclinera ainsi à sa manière cette question par le biais d’une lecture ainsi que d’une action dans l’espace de la Librairie du Palais de Tokyo.
Ces deux livres ne partagent pas seulement un éditeur, ils pensent et activent une relation singulière à l’art et à la sensualité. Cette soirée à la librairie du Palais de Tokyo mettra en évidence ces relations et s’interrogera sur ce que l’écrivain fait à l’art et ce que l’artiste fait au langage. Elle tentera aussi d’imaginer un espace pour cette réversibilité.
Se répartissant, le temps de la soirée, les rôles de l’art (pour Cécile), et du langage (pour Vincent), les deux « écrivains-artistes » liront des extraits de leurs livres, avant de se livrer à une ou plusieurs micro-performances in situ, en prenant appui sur l’espace de la librairie, la matérialité des supports, la présence du public…etc… autant d’angles d’attaque pour questionner en somme la performance dans ce qu’elle engage des mots comme corps, et des corps comme mots.
Après quoi, ils s’échangeront en miroir quelques questions sur un mode léger, avant de laisser le public intervenir.