Gerty Dambury propose une lecture de ses poèmes en résonance avec la vie et l’oeuvre de Sarah Maldoror.
« …Fermez les yeux. Fermez les yeux. Et prenez la mesure du vide. Rien ne remonte. Aucune image. Bribes. Traces. Lecture hâtive de résumés. Vous avez beau chercher. Vous en avez entendu parler. Oui. Quelque part, en vous, la mémoire se ment à elle-même. Et puis non. Rien. La mémoire se désole. S’abandonne à l’inconnu. Vous aurez beau creuser. Rien ne demeure. Que le hasard peut-être. Celui-là ! Il se réserve toujours un temps de gloire. Un temps pour votre gloire. La mienne, ma foi. Une valise de remémoration dans un grenier. Peut-être. Un jour. L’arrière-arrière-arrière qui s’épanchera. Fermez les yeux. J’ai emporté avec moi ce que vous ne verrez jamais plus. Porte fermée. (…) »