« Da Vinci » : un nom évocateur de chefs-d’oeuvre de l’histoire de l’art, mais aussi un robot médical manipulé à distance permettant aux chirurgiens de réaliser des opérations. Yuri Ancarani, cinéaste et artiste (né en 1972, vit et travaille à Milan), nous fait avec ce film accéder à l’intérieur d’un corps humain, dans des tonalités de bleu évoquant la « grotta azzura », grotte maritime mythique à Capri. Ici s’observe la chorégraphie des machines, signe non pas d’un environnement déshumanisé mais au contraire d’une intelligence humaine au travail. Une image quasi-documentaire, sans dialogues et se focalisant sur le geste, est le signe distinctif des films de Yuri Ancarani. Sa trilogie sur la notion de travail présente, outre Da Vinci (2012), Il Capo (2010), tourné dans une carrière de marbre à Carrare et Piattaforma Luna (2011), autour d’une plateforme sous-marine en eaux profondes. Ces trois films mettent en avant des métiers extrêmes, dont chaque geste devient chorégraphie et transforme en héros ceux qui les effectuent.