Maxime Rossi prend à revers des situations en apparence anodine pour en révéler les rouages et provoquer de subtils saisissements. Son univers convoque à la fois une housse de couette cinétique, un bagel philosophique, des préservatifs fleuris ou encore des partitions aléatoires de Frédéric Chopin. Soit autant de télescopages qui lui permettent de s’inscrire dans une poésie du langage, où la sémantique et l’histoire de l’art sont constamment mises à mal, non sans humour.
Avec Père Lachaise, 2010, Maxime Rossi macule des partitions de Frédéric Chopin en exacerbant l’image romantique du célèbre pianiste : l’artiste a ainsi attaché des feutres aux branches du saule surplombant la tombe de Chopin au cimetière du Père Lachaise.
Au gré du vent, des taches de couleurs se forment au hasard, tel un dripping orchestré par l’arbre. Maxime Rossi travaille à la limite, générant par-là même des grands écarts périlleux – mais subtils – entre des pratiques et des éléments qui n’ont rien à voir. Qu’il fige en sculpture une aspirine effervescente (True Spirit [Aspirin], 2002) ou qu’il transforme des escargots en peintres abstraits (Glissement, 2008), Maxime Rossi injecte une ironie dans une logique et une maîtrise a priori implacables.
Vendredi à 15h, 17h, 19h