Durant un mois, dans le cadre de la saison dédiée à la scène artistique française, le Palais de Tokyo abrite toute la diversité des métiers d’art récompensés et soutenus par la Fondation Bettencourt Schueller depuis 20 ans, sans chercher à hiérarchiser les œuvres ou les activités présentées. La phrase qui constitue le titre de l’exposition est issue de L’Idée fixe ou Deux Hommes à la mer (1932), roman de Paul Valéry. Elle dialogue avec les citations de l’auteur inscrites sur les frontons du palais de Chaillot, bâtiment voisin datant de la même époque.
Le parcours de l’exposition -pensée par Laurent Le Bon et mise en espace par l’artiste Isabelle Cornaro- est aménagé en quatre séquences jouant sur la variation de l’intensité lumineuse et la dilatation des espaces. Il s’ouvre par une mise en perspective historique, sous la forme d’un étonnant cabinet de curiosité, avec la présentation d’une centaine de pièces issues des collections des Beaux-Arts de Paris, qui cherchent à magnifier les mains, seules. Celles-ci s’incarnent ensuite, le processus créatif est engagé. Le visiteur découvre dans l’Atelier, les visages, certains outils, machines et matières premières qui composent les 281 métiers d’art. L’espace s’ouvre alors sur la ville, avec une parade festive de créations baignées de lumière naturelle et ponctuée d’une présence végétale, comme une vanité heureuse. Dernier moment de l’exposition, un panorama d’images mises en mouvement, figure des actions en faveur des métiers d’art, une invitation au prospectif qui donne le primat aux sensations.
Depuis 20 ans, à l’initiative de la Fondation Bettencourt Schueller, le Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main® met en lumière les savoir-faire d’exception, la créativité et l’innovation des métiers d’art qui participent de la scène française artistique contemporaine. Cette exposition est un reflet de cet engagement philanthropique.
Un catalogue d’exposition, édité chez Flammarion, est disponible à la librairie du Palais de Tokyo.