
La pratique de Lars Morell (né en 1980, vit et travaille à Oslo) prend sa source dans une curiosité allant de découvertes scientifiques anciennes aux cabinets des merveilles en passant par les variétés et les théâtres de magie. Un tel modus operandi lui permet d’inventer une approche analytique teintée de touches oniriques et mystiques. En leur injectant une part de magie, Lars Morell parvient ainsi à créer des installations où l’illusion vient stimuler l’œil et l’esprit du spectateur.
Pour l’installation présentée au Palais de Tokyo intitulée Porta’s Description, Lars Morell envisage l’espace d’exposition comme un espace théâtral illusionniste où les œuvres deviennent autant d’accessoires scéniques et mystérieux, quelque part entre incertitude et preuves tangibles. L’artiste fait ici référence au physicien italien Giambattista della Porta qui, en 1558, publiait dans son recueil Magia Naturalis un essai intitulé « Comment voir dans une chambre des choses qui ne sont pas ». Il y expliquait comment on peut, par des jeux d’optique et de miroirs, générer apparitions et disparitions de silhouettes, effet qui fleurit dans la seconde moitié du XIXe siècle à travers son utilisation par de nombreux prestidigitateurs.
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