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Pour l’artiste Jean-Michel Alberola (né en 1953, vit et travaille à Paris), le peintre résiste à la disparition du sens. Ce faisant, il agit, fait exploser les apories du réel, conteste le visible, ramène la mémoire des lieux et des choses, dialogue avec les artistes de tous les temps. Jean-Michel Alberola développe une géographie mentale et engagée en forme d’archipel destinée à illuminer la mémoire individuelle et collective du monde occidental. Il historie toute vérité assénée, pour désigner des espaces intermédiaires, des lieux de contacts et d’échanges.
En avril 2013, Jean-Michel Alberola a installé dans le hall du Palais de Tokyo, dans l’espace de la cafétéria, Cristal (2012) une nouvelle oeuvre en forme d’enseigne. Constatant l’impossibilité de formuler aujourd’hui toute aspiration utopique, Jean-Michel Alberola a conçu en avril 2012 La Salle des instructions, une salle d’attente, un espace pour reprendre une conversation conjuguée au temps présent, pour le régénérer. Dans les deux cents mètres carrés de cette magnifique salle sous verrière, il déploie des couleurs intenses transformant ce lieu en chant coloré.
Les phrases inscrites deviennent des injonctions lisibles d’un point de vue personnel, philosophique ou souvent même politique. Elles évoquent des situations et des actions mêlant fonctionnalité administrative, références littéraires, oxymores, etc. Au sein de ce contenu verbal historié – « Arpenter l’intervalle », « La question du pouvoir est la seule réponse », « La sortie est à l’intérieur », « Reprendre la conversation », « Le local a la parole », « Le seul état de mes idées », « La précision des terrains vagues », « Devenir grain de sable », « Devenir chien d’aveugle », « Devenir passe-muraille », « La fluidité de l’échange enfantin n’a plus cours », « Éclairage en groupe » – un néon formalise une « contradiction » possible, nécessaire.