Un mois après leur arrivée, les artistes du Pavillon ont investi les sous-sols en chantier du Palais de Tokyo pour une durée de 48 heures. Comme point de départ, Alain Declercq leur a proposé de réactiver l’une de leurs anciennes pièces au sein de cette friche monumentale où les matériaux de construction ont été mis à nu. Certains résidents ont ainsi réécrit une œuvre en fonction du lieu, tandis que les autres se sont déplacés par rapport à cette offre pour mieux jouer avec le site, sa structure et son histoire : dans la cavité d’un mur, Charlotte Seidel propose par exemple la projection du film qui clôtura ici même la programmation de la Cinémathèque française en 1997, accompagnée par le grésillement d’enceintes et des néons lumineux défectueux. De même, Morten Norbye Halvorsen y montre la vidéo d’un décor en bois où la lumière se mêle à l’obscurité de façon dramatique. Avec Index of /, les plates-formes d’exposition conservent leur charge mystérieuse tout en donnant à voir une liste d’œuvres dont le classement reste en suspens.