Co-production CENTRE NATIONAL DES ARTS PLASTIQUES.
Le Centre national des arts plastiques rassemble depuis plusieurs années une collection remarquable consacrée aux créations souvent immatérielles qui s’élaborent autour de la notion trop imprécise de « performance ». Une sélection de cet ensemble peu connu est présentée pour la première fois au Palais de Tokyo et complétée par l’invitation faite à de nombreux artistes. Sébastien Faucon et Agnès Violeau, commissaires de l’exposition, présentent ainsi leur intention : « Élaborée autour des collections protocolaires et relationnelles du Centre national des arts plastiques (CNAP), Des choses en moins, des choses en plus aborde l’écriture de l’exposition et sa grammaire via le prisme de l’art vivant. L’exposition tend à reformuler l’exercice du spectacle proposant une nouvelle approche de l’exposition plus subjective, comportementale et loin de l’effet pour « renouer l’art avec l’existence ordinaire et collective ». »
Des choses en moins, des choses en plus est une exposition construite autour des collections protocolaires et relationnelles du Centre national des arts plastiques, abordant l’écriture de l’exposition et sa grammaire via le prisme de l’art vivant.
Résolument prospective, la collection du CNAP s’est intéressée depuis plusieurs années, par le biais d’acquisitions et de commandes, à l’art vivant ou comment, dans une approche transdisciplinaire, le performatif, le sonore et le chorégraphique peuvent réinventer de nouveaux rapports à l’œuvre et à son contexte. La collection offre ainsi un panorama ouvert sur une génération d’artistes cherchant à interroger l’appareillage de l’exposition et sa définition par la production d’œuvres performatives, fragmentaires, participatives ou in progress : autant de propositions se produisant non pas devant un public mais avec un public.
Telle une exposition en actes, déterminée par l’intervention et la responsabilité du public, « Des choses en moins, des choses en plus » tend à reformuler l’exercice du spectacle en le déconstruisant, pour proposer une nouvelle approche de l’exposition plus subjective, comportementale et loin de l’effet, pour « renouer l’art avec l’existence ordinaire et collective » (John Dewey, Art As experience (Putnam, New York, 1934).
Oscillant entre participation et observation, l’ensemble du projet invite le public à chorégraphier sa propre présence. Face à face entre l’espace public et celui de l’exposition, entre l’artiste et l’audience, entre l’art comme objet et l’art comme action, l’exposition habite le lieu en jouant sur une constellation d’attitudes réceptives autour de l’élaboration et de la monstration de l’œuvre.
Protocoles à activer, partage de statut, remise en question des règles de l’institution, renversements de situations, « Des choses en moins, des choses en plus » réunit une quarantaine d’artistes et invite à réfléchir sur une nouvelle syntaxe possible où chaque proposition vient apporter à la clé de voûte du projet une hypothèse de réponse.
L’exposition est ainsi corporifiée par ceux et celles qui la traversent : les artistes, le public, mais aussi le personnel du Palais de Tokyo qui activeront les œuvres et les feront vivre.
Avec les œuvres de : Laurie Anderson, Eleanor Antin, Béatrice Balcou, Davide Balula, Nina Beier & Marie Lund, Pierre Bismuth, Ulla von Brandenburg, Olivier Cadiot, Hsia-Fei Chang, Boris Charmatz, Thomas Clerc, Antonio Contador & Julie Béna, Carole Douillard, Mounir Fatmi, Didier Faustino, Christophe Fiat, Nicolas Floc’h, Ceal Floyer, Andrea Fraser, Esther Ferrer, Dora Garcia, Mauricio Ianês, IKHÉA @SERVICES, Ann Veronica Janssens, Philippe Katerine, Elodie Lesourd, Christian Marclay, Gordon Matta-Clarck, Joris van de Moortel, Melik Ohanian, Roman Ondák, Cécile Paris, Steven Parrino, Maxime Rossi, Noé Soulier, Annie Vigier & Franck Apertet (les gens d’Uterpan), Michel Verjux, Lawrence Weiner, Ian Wilson, Fred Wiseman.
Une coproduction CNAP dans le cadre des Events du Palais de Tokyo, soutenus par The Absolut Company. L’œuvre de Joris van de Moortel est réalisée avec le soutien de la galerie Nathalie Obadia (Paris/Bruxelles).