À l’occasion de sa première exposition à Paris, Clément Richem (né en 1986, vit et travaille à Besançon) présente une sélection d’œuvres récentes ou inédites explorant les relations du mouvement et du temps, entre petite et grande échelle, accélération et suspension. Faisant et défaisant des civilisations, des mondes et des univers entiers à hauteur de châteaux de sable, il emprunte au regard de l’enfant, à celui de l’architecte ou encore à celui du biophysicien pour générer une expérience aux résonances mystiques. Dans la Salle 37 du Palais de Tokyo, des projections multiples mêlent des temporalités différentes. En ses alentours, dessins et gravures forment un terrain d’essai tandis qu’une installation organique, fragile et évolutive, constitue le contre-point de ces images figées.
Clément Richem interroge les relations entre humanité, nature et matière. Utilisant la gravure, le dessin, la sculpture ou la vidéo, il cristallise ses réflexions autour de processus de construction et de destruction, inhérents à la vie et à la création. Dans ses œuvres, les éléments bruts ou artificiels s’opposent et fusionnent. L’artiste en souligne le caractère à la fois éphémère et éternel, et crée, tout en le documentant sur la durée, un univers mû par de constants phénomènes de régénérescence et de métamorphose.
Commissaire : Daria de Beauvais