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Clémence Torres

dans le vide, l’horizon disparaît
Du 14/06/2012 au 02/09/2012

A mi-chemin entre le rigide et le fragile, l’œuvre de Clémence Torres s’édifie à base de verre, de métal ou de miroirs, faisant de l’espace d’exposition une mise en abîme qui évoquerait notre position dans le monde.

Clémence Torres s’approprie les matériaux de l’architecture, utilisant des éléments tels que miroir, verre et métal. Une esthétique à première vue très minimale, voire industrielle, faisant en réalité vivre aux visiteurs de véritables expériences sensibles et poétiques.
L’artiste retravaille ses oeuvres à la main, laissant des traces de ses gestes sur ces éléments manufacturés. Elle mène aussi une activité d’édition. Ses livrets, recueils d’une prose détachée, pleine d’humour, apparaissent parallèlement à la construction des sculptures : deux manières d’appréhender l’espace et le temps. Ses oeuvres, d’un aspect à la fois rigide et fragile, ponctuent l’espace comme ses textes ponctuent la page blanche. « La perception visuelle et la construction du regard sont le point de départ ».
Ainsi Clémence Torres décrit-elle la genèse de l’exposition dans le vide, l’horizon disparaît*.
L’artiste propose pour le cadre architectural atypique des Arches Wilson une installation inédite : composée de plusieurs éléments faisant office d’instruments et de dispositifs de mesure, elle donne à voir un jeu de lignes, de découpes, d’intersections et de perspectives, partant du niveau de son regard.

Ce système métrique de référence (1,57m), récurrent dans la pratique de Clémence Torres et comme un écho du Modulor de Le Corbusier, se mesure ici à une échelle démesurée, dans un espace d’exposition vu comme une mise en abîme : la place de l’oeuvre dans l’espace est ainsi une évocation de notre position dans le monde. Clémence Torres, née en 1986 à Cannes, vit et travaille à Paris. * Titre emprunté à l’entretien « De la contre-utopie architecturale à la fonction du vide », Claude Parent, François Letaillieur in Les Cahiers de la création contemporaine, CNAP, n°8, page 11.