Réalisés à partir d’allumettes, Bernard Aubertin propose un ensemble monumental de “tableaux-feu”. Au final, il n’en restera plus que bois calcinés et fumées : les oeuvres de Bernard Aubertin sont conçues comme autant de révélateurs de la puissance des matériaux.
Pour son intervention au Palais de Tokyo, Bernard Aubertin a décidé de concevoir un ensemble de tableaux-feu.
Bernard Aubertin rencontre Yves Klein en 1957 à Paris. C’est à la suite de cette rencontre capitale qu’il réalise ses premiers monochromes rouges. En 1961, Bernard Aubertin rejoint le groupe d’artistes allemand ZERO (Otto Piene, Heinz Mack, Günther Uecker) avec qui il partage une méfiance pour le langage. « L’art n’est pas expression mais connaissance, on n’a pas quelque chose à dire, on peut seulement être. » (Bernard Aubertin). Attribuant une valeur libératrice et prophétique au rouge et au « feu en lévitation » dans lesquels il voit une matérialisation de la culture « extra-sensorielle », Bernard Aubertin n’a de cesse depuis de développer ses nombreuses séries « monochrome », « carré », « rouge », « feu», « or », etc.
Les «tableaux feu» sont réalisés à partir d’allumettes, dont au final il ne reste plus que traces de fumée et bois calcinés. Bernard Aubertin conçoit ces oeuvres comme autant de révélateurs de la puissance des matériaux.