Une lecture par Dominique Hurth de quatre pages du chapitre “Anna Livia Plurabelle” du livre “Finnegans Wake” (1939) de James Joyce, traduit par l’artiste en anglais basique et reconstruit sur l’idée d’une rencontre entre le linguiste C.K. Ogden et James Joyce en 1929.
Un évènement.
Une rencontre, entre deux amis.
Londres, 1929, James Joyce rencontre Charles Ogden. Celui-ci souhaite enregistrer les quatre dernières pages du chapitre “Anna Livia Plurabelle”, issues de “Finnegans Wake”, toujours inachevé, à l’état de manuscrit. Joyce ne voit déjà plus très bien, et ce sont sur des mètres et des mètres de papier qu’Ogden copie les pages manuscrites. Chaque lettre faisant plusieurs centimètres de haut, cela permet à Joyce de lire son texte qu’il connaît en fait par coeur. Une fois l’enregistrement terminé, Ogden effectue la première traduction en anglais basique, une langue universelle qu’il inventa, composée de 850 mots (choses et qualités), sans verbes mais avec des opérateurs. En 1932, Ogden publie ce texte, désormais perdu, soit sept ans avant la parution officielle du “Finnegans Wake”.