Dans différents contextes et pays, la participation collective à la danse a souvent servi d’outil politique pour homogénéiser et mettre au pas les corps et les esprits. Mais l’imaginaire de la « communauté dansante » a également nourri toutes sortes d’expériences contre-culturelles pour vivre autrement le lien social, réinventer la relation au corps, à soi, à l’autre, à l’environnement, pour tester aussi la possibilité et la fécondité subversive de la création collective. Annie Suquet proposera d’éclairer quelques-unes des expressions de ces contre-cultures dansantes – émancipatrices, provocatrices, ludiques, interactives. Dans une première conférence, elle braquera le projecteur sur les expériences échevelées nées dans le creuset des premiers mouvements de «réforme de la vie » au début du XXe siècle. Dans une seconde conférence, nous suivrons les éruptions multiples des « communautés dansantes », depuis le mouvement beat des années 1950 jusqu’à la fin des années 1970, dans le sillage des années hippies. Au passage, elle évoquera comment les préoccupations au coeur de ces insurrections par la danse se trouvent réactivées dans certaines pratiques plus proches de nous.
Les conférences données par Annie Suquet font écho à la sortie de son livre, Modernités critiques – Une histoire culturelle (1945-1960) le 9.01.25 aux éditions CN D.
Avec : Annie Suquet