L’exposition Strange Interlude se déploie comme une barrière dans l’architecture des espaces en transition du Palais de Tokyo. Elle se donne pour enjeu l’analyse des dimensions comportementales de l’espace public, qu’agencent et construisent les dispositifs de grillages, portails, zones d’accueil du public, agents d’accompagnement et personnels de sécurité, comme autant d’obstacles humains. Ces éléments étant considérés comme partie intégrante des modes de réception et de compréhension mises en pratique à l’intérieur de structures sexistes et hétéronormées, et de modes de production de discours inséparables d’une « norme invisible » – le regard du sujet mâle occidental blanc, d’âge moyen et de classe moyenne. Mettant en relation quatre propositions artistiques, l’exposition élabore une approche, une manière d’être susceptible de résister aux discriminations et de déjouer les hiérarchies binaires. Elle ouvre un espace pour des sujets non-orthodoxes, afin de faire advenir une autre forme, fragile, de conscience et de sensibilité à l’égard de la construction de contextes, remettant en cause des situations et des valeurs soi-disant neutres. Artistes présents dans l’exposition : Gerry Bibby, né à Melbourne en 1977, vit et travaille à New York et Berlin Tobias Kaspar, né à Bâle en 1984, vit et travaille à Berlin Nina Könnemann, née à Bonn en 1971, vit et travaille à Berlin Fred Lonidier, né à Lakeview en 1942, vit et travaille à San Diego Commissariat : Egija Inzule