
Au 20ème siècle intervient la rupture avec l’image d’un corps dansant virtuose. Cette sélection de films témoigne de la manière dont les chorégraphes articulent leurs pratiques et les problématiques sociétales, dans une approche renouvelée de la danse.
Peu après que des mouvements de révolte populaire aient eu lieu à Watts, quartier de Los Angeles, pauvre et habité majoritairement par des afro-américains, Anna Halprin est invitée à y présenter un spectacle. Elle propose plutôt de venir y travailler avec un groupe de jeunes gens du quartier. Elle fait se rencontrer ce groupe de danseuses et danseurs noirs et son groupe de danseuses et danseurs blancs. De ce projet antiségrégationniste naît Ceremony of US en 1969.
Les réalisateurs filment une performance du danseur japonais Butô Tanaka Min invité à la clinique de La Borde par le psychanalyste Félix Guattari devant un parterre de pensionnaires, de membres du personnel soignant et d’amis. Une discussion animée par Félix Guattari s’engage avec les pensionnaires et autres spectateurs qui expriment leur ressenti.
Anna Halprin a créé un processus de danse thérapie qu’elle partage dans des projets collectifs avec des malades atteints du cancer ou du SIDA. Le premier projet auquel ont participé en 1989 une centaine de femmes et d’hommes, malades et soignants, a abouti à la pièce « Dancing with Life on the Line ». « Care me Home », le second, est né de 7 ateliers. Ce programme est conçu à partir de ressources de l’association Contredanse
Ce programme est constitué d’archives (1972-1983) éditées par Videoda et consacrées au Contact Improvisation. Elles retracent une période clé d’exploration et de découverte à travers des documents narrés sur les performances de son initiateur, Steve Paxton, et des praticiens fondateurs.
Entre jeux de poids/contre-poids qui entrainent pertes d’équilibre, chutes et élans, cette danse donne accès à un état de conscience de sa propre vulnérabilité dans le contact avec l’autre et développe ainsi flexibilité et adaptabilité du corps.