Devenue sourde profonde durant l’enfance, Aline Fournier fut normalisée. Sans accès à la langue des signes, elle a évolué dans un « entre-deux », en constante représentation.
Le medium de la performance exigeant l’incarnation, sa pratique lui permet de se reconnecter à son corps. Par l’intermédiaire du grotesque, elle tente de démontrer l’absurdité de la normalisation, ainsi que la dominance du langage oral.
Logorrhée représente à la fois une dénonciation de la « dictature de l’oralité » et un exutoire pour digérer la violence systémique accumulée.
Le mode performatif lui permet également d’explorer le lien de manière inédite, à travers le silence.
Aline souhaite remercier l’EDHEA dont elle est récemment diplômée. C’est dans ce contexte que la création Logorrhée a bénéficié du soutien, du regard et des encouragements des artistes performeur·euse·s Anne Rochat et Darren Roshier.
— Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.