De sa collection de cartes postales anciennes, Oriol Vilanova a sélectionné une série de dix diptyques, disséminés dans le bâtiment. Les photographies à l’origine de ces reproductions ont été prises lors de L’Exposition Internationale des « Arts et Techniques dans la Vie moderne », qui s’est tenue à Paris en 1937 (le Palais de Tokyo ayant été construit à cette même occasion). Elles présentent le Pavillon allemand et le Pavillon soviétique, qui se défiaient dans un face à face prémonitoire. Tantôt symboles de pouvoir, tantôt archives nécessaires au devoir de mémoire, ces cartes postales dévoilent le rapport ténu entre l’objet marchand et la commémoration. Une troisième voie est également présentée, celle de l’Espagne, avec un Pavillon « de l’anti-guerre et de l’avant-garde ». Oriol Vilanova, né en 1980 à Barcelone, vit et travaille à Paris.