L’historien de l’art et romancier Philippe Dagen s’entretient avec Dalila Dalléas Bouzar sous la tente du Vaisseau infini, pour une conversation autour de l’histoire et des enjeux de son travail.
D’elle, il écrivait récemment : « [Un] grand sujet est l’histoire de son pays natal. Elle l’a abordée par le biais de l’exotisme orientaliste européen dans ses variations sur Femmes d’Alger dans leur appartement de Delacroix, dont la plus ancienne date de 2003 et la plus récente – la plus énigmatique aussi – de 2022. Elle lui a consacré un livre de dessins, Algérie, Année 0 ou Quand commence la mémoire, qui s’étend de la guerre d’indépendance contre l’armée française jusqu’à la guerre civile des années 1990 entre pouvoir militaire et islamistes. Mais quand on lui demande si elle se considère comme une artiste postcoloniale, la réponse arrive en flèche : « Le post-colonial n’est qu’une illusion. Le rapport de force est toujours aussi inégal entre les pays aux armées puissantes qui peuvent les déplacer où ils le veulent et ceux qui en sont incapables. Contrairement à ce que beaucoup d’artistes disent et croient, nous ne sommes pas dans l’ère postcoloniale. Ce qui a eu lieu a eu lieu et il ne sert à rien de prétendre le réparer. »»
Les billets pour cet événement donnent accès aux expositions du Palais. La rencontre aura lieu au sein de l’exposition Vaisseau Infini de Dalila Dalléas Bouzar.